Chaque oeuvre est unique de par son histoire, son aspect et sa composition, il convient donc de l’aborder avec prudence. C’est la raison pour laquelle chaque oeuvre doit faire l’objet d’un constat d’état effectué minutieusement qui permette de proposer les meilleures possibilités de traitement. La conservation et la restauration doivent servir l’œuvre, elles sont des moyens techniques et non créatifs. Le but est de restituer au mieux l’intégrité matérielle et visuelle sans y ajouter la trace d’une main nouvelle.

Les produits mis en oeuvre se doivent d’êtres à la fois réversibles et stables dans le temps.
Des solutions de conservation passive de l’oeuvre (liées à son environnement direct) sont également proposées lors de la restitution de celle-ci.
Un dossier complet sur les traitements appliqués est rédigé et illustré, ceci afin de documenter le travail effectué et de permettre un suivi du vieillissement de l’oeuvre pour les années à venir.

Les objets traités:

  • Les tableaux peints sur toile;
  • les tableaux peints sur bois;
  • les objets peints tels que horloge, coffre etc.

Quelques exemples de traitements :

  • Rétablissement de la planéité
  • Allègement d’un ancien vernis
  • Doublage
  • Refixage d’écailles
  • Traitement d’une déchirure
  • Masticage des lacunes
  • Réintégration colorée/retouche

Un exemple d’une œuvre avant et après conservation et restauration:

Emile Pierre Metzmacher (français, 1815-1890).

Les examens types pour un constat d’état :

  • Lors du constat d’état de conservation d’une œuvre, la comparaison des images sous quatre types d’éclairages différents permet d’affiner le diagnostique : la lumière directe, la lumière rasante, les ultraviolets et les infrarouges.
  • La lumière directe permet la première prise de contact avec l’œuvre.
  • La lumière rasante permet de juger de l’état de surface de la matière picturale et des déformations de son support.
  • Les ultraviolets, par une fluorescence jaunâtre, font apparaître la présence, l’épaisseur et la régularité de l’ancien vernis s’il y en a un. Ils font également apparaître en noir les repeints et surpeints appliqués en surface.

  • Les infrarouges vont au-delà de la couche de vernis et des glacis. Ils permettent de faire apparaître les repeints appliqués sous le vernis. Ils nous montrent même la présence des dessins préparatoires sous-jacents ou les repentirs du peintre.